Quand Dueñas n’était encore qu’une idée, nous rêvions qu’elle soit entourée d’art. L’une des expériences qui nous a le plus marquées fut la visite de Casa Sostoa, un appartement transformé en galerie que nous suivions sur les réseaux sociaux.
Une fois sur place, nos attentes ont été largement dépassées. Le lieu a depuis fermé ses portes, mais nous en gardons un souvenir très tendre. C’était le projet d’un couple, Pedro et Christian, qui ont transformé leur maison en un espace artistique. Nous y avons vu des œuvres de Javier Calleja, dans un petit coin du mur, et une pièce de Julio Acab qui nous a happées dès notre entrée. Nous avons aussi découvert d’autres artistes que nous admirons encore aujourd’hui.
Nous avons eu la chance d’assister à une présentation de l’artiste gaditaine Silvia Lermo, qui nous a laissées sans voix. Ses tableaux utilisaient le mur comme toile, pendant qu’elle marchait discrètement entre les visiteurs, laissant son œuvre parler d’elle-même.
Ce fut une de ces expériences inoubliables. Avec le temps, cet amour pour l’art est devenu une partie de notre réalité. Judit, photographe avec qui nous avons travaillé chez Dueñas et qui respire littéralement l’art, a ouvert, avec Marta, artiste visuelle, la galerie La Trenza, en plein cœur de Málaga.
C’est là que nous avons célébré notre premier anniversaire. Et il est difficile d’exprimer ce que cela a représenté pour nous de le faire dans un lieu aussi chargé de sens.
Et comme nous pensons aussi avec le ventre, voici un petit itinéraire pour redécouvrir le centre de Málaga sans tomber dans les classiques (même si les quartiers montent en puissance et auront aussi leur place ici) :
Prends un petit-déjeuner à La Recova, avec son authentique desayuno malagueño.
Visite la galerie La Trenza, juste derrière le musée Thyssen. Il y a toujours des conférences, des tables rondes, des marchés et, surtout, de l’art.
Déjeune chez Vertical, une expérience pour les amateurs de vin, mais aussi pour ceux qui ne le sont pas. Nous l’avons découvert par hasard, dans le tumulte du centre. Le propriétaire nous a expliqué chaque tapa avec attention. Même le pain et le beurre sont choisis avec soin.
Prends un café à Puerta Oscura, à côté de la cathédrale. Tu seras transporté dans une autre époque, avec musique classique, lustres et odeur d’encens.
Bières et lupins (chochitos) chez El Colmado, un classique qui ne déçoit jamais.
Prends un verre sur la terrasse de San Juan. On n’y voit pas la cathédrale, mais la vue est magnifique et l’ambiance te rappelle pourquoi on a choisi de rester ici.
C’est un plan gourmet, mais on aime aussi les bars traditionnels et les plans simples, de rue et de bière, que nous partagerons aussi.Et oui, c’est surprenant qu’il y ait si peu d’espaces queer à Málaga. Peut-être à cause de la proximité de Torremolinos. Mais ici aussi, ils sont nécessaires.
Malgré tout, El Carmen, sur la Plaza de la Merced, reste un lieu chargé de beaux souvenirs.
Il ne s’agit pas de comparer les villes ni de rivaliser.
Il s’agit de valoriser chaque recoin, avec un autre regard.
C’est ça qu’on défend : la diversité, l’art, et le vivre ensemble.
Et oui, ça aussi, c’est Málaga.
Et elle mérite d’être vue autrement.